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Homélie du 13 novembre 2022

 33 DO Qu’est ce qui restera de nos constructions?

Qu’est-ce qui restera de nos constructions?

“Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pierre sur pierre.”

Nos constructions, celles qui sont vouées à la destruction, sont toujours d’une même nature. 

Ce sont celles qui sont faites dans le but de montrer notre grandeur, parfois par Dieu interposé (Temple de Jérusalem…) Si nous le faisons uniquement à partir de nous même, tôt ou tard de telles fondations vont s’éroder. Bâtir sur le vrai amour que Jésus donne, cela constitue des gages d’une réussite de la vie. Mais ce n’est pas une garantie à 100%, car comme tout amour celui pour Jésus est aussi périssable. 

Pour nous bâtir sur le roc que le Christ est la seule solution qui vaille. 

Nous les chrétiens, nous avons les outils pour cela. 

mais ce n’est pas sans risques. 

J’en vois trois :

  1. Le premier risque est celui de découragement devant la lenteur avec laquelle les effets peuvent se manifester. Les premiers chrétiens en savent quelque chose. Et c’est d’une actualité stupéfiante. Les dernières années nous le montrent avec une évidence qui fait réfléchir. 
  2. Le second risque découle du premier comme conséquence, le découragement conduit au détachement du Christ pour suivre d’autres voies. Qu’est-ce qu’il est facile de suivre de faux Christ, sauveurs.  Je n’ai rien contre la naturopathie, ou végétarisme, encore moins contre l’écologie, bien au contraire. Mais j’ai comme impression  que tout cela devient des panacées pour remplacer le Christ dont l’amour est montré sur la croix. Or, nous n’avons pas envie de souffrir, d’aucune façon, (j’en sais un tout petit peu durant la dernière année). La peur a toujours été une mauvaise conseillère. Si nous faisons quelque chose par peur, c’est parce que quelque chose nous échappe. Jésus nous demande de demeurer dans la confiance qui chasse toute la peur. C’est par notre persévérance que nous garderons notre vie.
  3. D’où le troisième risque celui de vouloir persévérer tout seul, dans son coin. L’isolement ne fera que croître l’inquiétude et ne conduira qu’à bâtir des faux temple de nos vies. Cela conduira tôt ou tard à l’oisiveté dont parle saint Paul dans la  II lecture. 

Pour conclure : dans nos vies, il y a encore tant de fausses constructions vouées  à la démolition. Le découragement conduit à la séparation et la séparation entraîne la solitude.  Ceci est vrai pour notre foi, comme c’est déjà vrai pour notre vie toute humaine. Essayons de la faire imbiber par cet amour du Christ qui nous redit: n’ayez pas peur, je suis le vainqueur du monde. Amen