L’Epiphanie est la fête de la révélation de ce qui était annoncé au juifs, mais caché aux païens. Il s’agit du projet de Dieu de mettre la véritable espérance dans les cœurs des hommes.
Les descendants d’Abraham ont déjà eu beaucoup d’indices à ce sujet, la Bible en est pleine. Ils sont le fruit de la promesse de Dieu donnée à Abraham d’avoir une descendance et ils ont reçu la terre promise. Ils attendaient la réalisation de la troisième promesse, celle de l’instauration d’un royaume de justice apporté par un messie. Mais lorsqu’il est venu ils ne l’ont pas reconnu. Était-ce facile? Non!
Et les premiers disciples, tous d’origine juive, ont dû affronter ce lourd paradoxe que L’Evangile d’aujourd’hui exprime.
D’un côté la joie des païens, de l’autre la peur d’Hérode et de tout Jérusalem aux conséquences tragiques: Hérode fait mourir des enfants innocents, et Jésus va être condamné à mort par le Sanhédrin.
D’un côté Jésus est né avec le titre de Roi des juifs, de l’autre Hérode pour obtenir le titre de roi a dû graisser la patte de l’Empereur.
D’un côté, la recherche honnête des scientifiques qui observent l’univers pour essayer de comprendre comment cela marche, ce qui les conduit au Christ de prophétie, de l’autre l’emprise des idéologies athées sur les sciences y fait barrage.
D’un côté les païens parcourent des grandes distances pour se rendre à Jésus, de l’autre ni Hérode ni Jérusalem ne peuvent même pas parcourir la courte distance, moins de deux heures, pour faire un pèlerinage à Bethléem.
Cette tragédie historique se reproduit aussi chez nous. Elle concerne tous ceux qui refusent la Bonne Nouvelle et combattent l’Eglise du Christ. Au lieu d’aller eux aussi à Bethléem, ils s’obstinent dans leur refus de croire.
Récemment, j’ai eu la possibilité de revoir le film américain intitulé, “L’enquête sur le Christ”, où un telle obstination est mise en scène. Ce qui la vainc c’est l’amour.
Le plus dur c’est de vaincre nos certitudes qui s’obstinent devant l’évidence de faits historiques. Mais ces faits sont si souvent recouverts d’un brouillard produit par les sentiments et les raisonnements enracinés dans les idéologies de refus.
J’ose espérer que vous serez parmi ceux qui reconnaissent le Christ comme le Seigneur de l’histoire et le Sauveur de l’humanité. Et que vous vous offrez à lui. Que la divine providence nous conduise par cet autre, mais vrai chemin.
Amen