Le mot du Sacristain – Connaissez-vous la paramentique?

Ce mot étrange qui peut faire sensation au scrabble vient du Latin “parare” voulant dire préparer, apprêter et du suffixe fonctionnel “mentum”. Il désigne l’ensemble des vêtements, coiffes, tentures et ornements utilisés dans les liturgies chrétiennes. On y inclut parfois l’orfèvrerie sacrée.

Les formes, les coupes et les coutumes liées à la paramentique ont d’abord fait l’objet de nombreux changements au cours des siècles. Puis le costume de chœur et le vêtement usuel ont été fixés par divers textes issus du concile de Trente.
Le vêtement liturgique ne doit pas être pensé en dehors de l’action liturgique, mais pour elle. C’est un vêtement qui a une fonction, un but précis. Un but autre que celui de couvrir le corps, de le préserver du froid et du chaud, de parer celui qui le porte…
Ce vêtement, contrairement au vêtement profane, n’est pas fait pour mettre en valeur la personnalité de celui qui le porte non plus, il doit être, au contraire, assez intemporel pour lui permettre de s’effacer dans le mystère qu’il célèbre.

II n’y a pas qu’un vêtement liturgique. Le baptême, le sacrement de réconciliation ou de confirmation, l’Eucharistie… sont des actions liturgiques très différentes. De ce fait, le diacre, le prêtre, l’évêque, le laïc accomplissant certaines fonctions doivent porter les vêtements adaptés à la célébration et à leur rôle dans celle-ci :

  • L’aube, du latin alba qui signifie « blanc », est une tunique longue et de couleur blanche portée par tous les clercs, de l’évêque à l’acolyte comme habit liturgique de base. L’aube doit tomber jusqu’aux chevilles et peut être fixée à la taille par un cordon. Les ministres institués (acolytes, lecteurs, candidats à la première communion…) la portent seule, les ministres ordonnés (diacre, prêtre, évêque), avec l’étole, sous la dalmatique, la chape ou la chasuble.
  • L’étole est une écharpe portée par les diacres, les prêtres et les évêques sur l’aube ou le surplis pour la messe et l’administration des sacrements. Portée en bandoulière par les diacres, elle est simplement passée autour du cou pour les prêtres et les évêques. L’étole utilisée à la messe est confectionnée dans le même tissu et la même couleur que la chasuble ou la dalmatique dont elle est dépendante. Seule la croix du cou est obligatoire, le reste des décorations est libre.
  • La chasuble est un vêtement sacerdotal à deux pans et sans manches avec une ouverture pour la tête, que le prêtre revêt par-dessus l’aube et l’étole pour célébrer la messe et pour d’autres actions liturgiques quand elles précèdent ou suivent immédiatement la messe. Le mot vient du latin casula qui signifie « petite maison ».

C’est grâce à la générosité de ces paroissiens, que la CCFHK peut actuellement renouveler sa paramentique. Les servants d’autel commenceront à porter ces nouveaux vêtements liturgiques pour la messe du dimanche des Rameaux. Encore un grand Merci à tous!